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Je suis sauveteur secouriste.

Par Le 21/05/2017

 

Depuis le mois dernier, Nounou occupe ses samedis à préparer un bagage supplémentaire : son diplôme de secouriste.

J'ai eu la chance de pouvoir passer ma formation avec le greta, qui pourra me servir dans ma vie de citoyenne mais aussi et surtout, dans ma vie professionnelle. En effet, les accidents domestiques représentent aujourd'hui 61% des décés en France (12 000 morts par an) et ils sont la PREMIERE cause de mortalité chez les enfants ! Les étouffements et les chutes, sont les plus gros risques que nous pouvos rencontrer dans notre travail, puisque les plus touchés sont les enfants de moins de 5 ans.

A cela s'ajoute les malaises (difficilement détectables chez les jeunes enfants), les noyades (même dans 10 cm d'eau) et malheureusement, les arrêts cardiaques.

Professionnels de la petite enfance, nous avons toutes et tous une journée obligatoire d'initiation aux gestes des premiers secours à la fin de notre première partie de formation, avant même de commencer à accueillir notre premier enfant. Bien qu'elle soit très importante et utile, elle n'est pas vraiment "poussée". On y apprend la PLS, les massages cardiaques et étouffements en pratique. Mais c'est tout. Après, nous sommes lâché(e)s dans la nature et à nous de ne jamais oublier ces quelques gestes. Pas très rassurant. Heureusement, nos heures de travail nous permettent de cumuler des heures de formations et de nous améliorer sur différents niveaux ou de se remettre à jour.

En m'inscrivant à cette formation, j'avoue ne pas avoir mesuré l'ampleur de son contenu. La formatrice nous a averti "vous ne serez plus jamais les mêmes en ressortant de cette formation".

Nous y avons appris les gestes qui sauvent une vie. En effet, même si dans un moment de panique, nous avons peur de mal faire ou d'oublier quelque chose, peu importe ! Il faut agir tout de suite ! On ne peut pas aggraver l'état de la victime : elle va mourir. Nous avons 3 minutes pour agir face à un adulte qui s'étouffe, un peu moins pour un enfant ou un bébé. Au delà, il meurt. Alors pas le temps de paniquer, d'aller chercher son téléphone au fond de la pièce, le voisin d'à côté, il faut agir immédiatement.

Nous avons étudié et pratiqué les hemmoragies, les arrêts cardiaques, les malaises, la mort subite du nourrisson, les étouffements, les intoxications, les chutes, les convulsions, les AVC, les dégats corporels considérables en cas d'attentats ( membres arrachés, plusieurs dizaines de victimes, sauvetage avec les moyens du bord en situation d'urgence ...), les dégagements d'urgence en cas d'incendie ou de nuage toxique, les messages d'alerte exacts pour qu'ils soient les plus clairs et les plus efficaces possibles ... et tellement d'autres choses.

Cette formation a été quelque chose de tellement enrichissant qu'il est difficile de l'expliquer. En tant que maman j'ai souvent eu des craintes et en tant que professionnelle encore plus car je suis responsable de plusieurs enfants qui ne sont pas les miens, chaque jour de l'année.

Après un examen écrit et pratique très stressant, je suis fière de vous annoncer que j'ai obtenu mon diplôme de sauveteur secouriste !

La formatrice a été merveilleuse, grace à elle je ressors de cette expérience bien plus confiante. Elle a été extrêmement bienveillante et m'a beaucoup complimenté sur mon attitude dans l'urgence. Je me rappelerai toujours de sa phrase "j'ai eu l'impression d'avoir une collègue secouriste en face de moi" en parlant de moi. Quel compliment !

Mon examen a porté sur un homme victime d'une crise cardiaque dans un lieu public. En arrivant sur les lieux, je vois une victime allongée au sol et une femme, SA femme, allongée sur lui, en larmes. La femme (jouée par la formatrice) est hystérique, elle parle fort, elle crie, je ne comprends rien. Je lui demande de se calmer, je lui demande ce qu'il s'est passé, je veux qu'elle me raconte. Elle crie, je comprend qu'il s'agit d'une dispute , de violences ... je lui attrape le bras, me met à sa hauteur et lui dis fermement que maintenant j'ai besoin de calme. Que je suis sauveteur et que pour aider son mari j'ai besoin de comprendre ce qu'il s'est passé. J'ai eu l'impression de gronder ma fille, je n'ai pas réfléchis et c'est ce qu'elle a aimé. Là elle se calme, je comprend "douleur à la poitrine".

Tout s'enchaîne, je comprend en moins d'une minute que l'homme a fait une crise cardiaque. Je le stimule vigoureusement, rien. Je verrifie sa respiration au cas où, rien. C'est parti pour le massage cardiaque, je compte, j'appelle un témoin pour qu'il aille me chercher un défibrilateur. Tout se met en place, elle arrive vite, avant que mes bras ne fatiguent. Le témoin me tend un téléphone, et en haut parleur, je délivre le message d'alerte au Samu, qui finiront par arriver peu de temps après.

Ensuite un petit oral, la formatrice me demande mon ressenti. J'ai l'impression d'avoir oublié beaucoup de choses, il n'en est rien. Petite piqure de rappel de la prof "vous manquez terriblement de confiance en vous mais avez de grandes capacités Aurélie. D'aileurs, votre écrit de ce matin était particulièrement bon et je m'en suis servi comme modèle" Oups. Je rougis, mais je suis rassurée. Ma presation a été validée !

D'ici quelques semaines je reçevrais donc ma petite carte de sauveteur, un gage de confiance en plus. Le greta va nous inscrire sur le registre des sauveteurs et désormais, plus qu'un simple citoyen qui se doit de simplement avertir les secours aux yeux de la loi, nous devrons agir. Je touche du bois très fort, pour ne jamais avoir à me servir de ces gestes dans le cadre de mon travail, mais je sais désormais que je saurais faire face.

EP1 et petite frayeur !

Par Le 31/07/2016

Ah cet EP1 ... il m'aura fait quelques frayeurs cet été.

Au point que je me suis dis que cette anecdote, faisant partie de mon métier, devait être partagée :)

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Lorsque nous devenons assistante maternelle, l'agrément qui nous est délivré, est valable 5 ans. Nous n'obtenons donc pas ce petit bout de papier à vie, il faut faire ses preuves et le renouveler tous les cinq ans (en veillant bien à le redemander 6 mois avant la date d'échéance, car les délais sont longs).

Pour être renouvelé(e) cinq années supplémentaires, il faut avoir passé UNE des trois épreuves du CAP petite enfance : l'EP1.

Nous ne sommes pas obligé(e) de réussir cette épreuve, simplement de la passer.

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Lors de ma seconde partie de formation en Novembre 2013, j'ai passé cet EP1 devant un jury. Seulement je n'avais pas envie de m'arrêter là, je voulais passer l'examen en entier pour voir ce dont j'étais capable. Ma formatrice à ce moment là, m'avait donc inscrite au CAP en candidat libre, pour Juin 2014.

L'EP1 passé à la fin de ma formation était donc un joker : si je ne réussissais pas celui du CAP en juin, je récupèrerais automatiquement ma note de la formation pour mon renouvellement.

Début d'année 2014 j'ai donc acheté les livres et commencé à réviser mon CAP. Seulement, petite chose imprévue au programme : mon mariage!

J'avais un peu la tête ailleurs et j'ai finalement laissé tomber le CAP. Pour le remettre à plus tard ? Ou laisser tomber ? Peu importe, mon métier me plaisait de cette manière, pourquoi chercher un diplôme de plus ? J'ai donc abandonné cette idée.

Les mois passèrent et j'ai commencé à me demander quand ma note de l'EP1 passé en Novembre 2013 allait arriver ?

En 2015 j'ai contacté le rectorat pour obtenir ma note. Entre la demande et la réception du courrier, il s'est écoulé une année! Et avec une petite surprise à la clé: la mention "absente" sur mon épreuve d'EP1. Autrement dit, éliminatoire pour prétendre à un renouvellement.

Cette lettre est arrivée au mois de juillet 2016. Mon agrément se terminant en juin 2017, il ne me restait donc que quelques mois avant de faire la demande de renouvellement. Autant dire: panique à bord !

J'ai contacté je ne sais combien de personnes différentes pour trouver une solution, je m’imaginais les pires scénarios : me réinscrire à un autre EP1 ? Seulement les cessions sont en juin et donc je perdrais mon travail et je devrais abandonner tous les parents à ce moment là :(

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Heureusement, une de mes copines de formation cette année là, avait gardé les coordonnées de notre formatrice. Celle-ci a réussi à retrouver ma note et à me la renvoyer (en me faisant un peu la morale sur la date tardive de ma demande ^^).

J'ai donc eu un retour de vacances au top, avec ma note à la maison (et en plus j'ai eu 18/20 !!!!!), et ma situation toute arrangée. Un bon coup de chaud, qui se termine bien.

Je vais donc pouvoir demander mon renouvellement en fin d'année normalement, et cette fois ci, j'ai réellement envie de passer ce CAP petite enfance.

Un peu d'appréhension, beaucoup même, de replonger dans les bouquins tant d'années après les bancs de l'école, la pression de ne pas réussir l'examen alors que j'ai eu des diplômes supérieurs, mais j'ai vraiment envie de me lancer dans l'aventure. 

Ayant 4 ans d’expérience dans le métier, je peux prétendre à la VAE (validation des acquis par l'expérience) pour obtenir le CAP, je devrais dans ce cas constituer un dossier sur mon travail et passer devant un jury pour répondre à leurs questions.

Ou alors passer par la voie normale, passer le CAP en entier en passant les trois épreuves ( l'EP1, l'EP2 et l'EP3).

J'ai fais le choix de le passer normalement, en candidat libre. Je pense que ce sera plus dur, plus stressant et plus long à préparer, mais je pense aussi que j'apprendrais beaucoup plus de cette manière. J'ai envie de me plonger dans l'univers médico-social, de la biologie et autres sujets que je ne maîtriserais pas forcément même avec mon expérience actuelle.

C'est surtout un défi personnel et puis si dans quelques années, pour n'importe quelle raison, je suis amenée à devoir quitter cet emploi, je voudrais poursuivre dans cette voie et évoluer en passant des concours . Je ne me vois plus travailler dans un autre domaine que celui de la petite enfance, j'aime réellement ce que je fais et ce sera toujours une sécurité d'avoir ce diplôme.  

Donc, affaire à suivre !

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