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Une rentrée difficile ...

Par Le 07/09/2017

 

En toute honnêteté j'attendais que les journées soient plus gaies pour reprendre plaisir à écrire et à raconter nos "supers journées chez les Babyz."

Et puis je me suis dis que c'était aussi ça le métier et raconter les petits couacs que peuvent vivre les assistantes maternelles n'est pas une tare. 

Je pense qu'on vit toutes et tous un moment plus ou moins difficile avec un enfant. Le problème dans ce métier c'est qu'on est très seul(e), ce qui n'arange rien. 

Je vis actuellement une "adaptation" très compliquée avec M, 5 mois, une petite fille très angoissée qui pleure énormément. 

Vivre dans les cris du matin et soir c'est terriblement douloureux, le moral de tout le monde est bas et je culpabilise énormément pour les autres enfants (qui ne se plaignent jamais heureusement, mais qui ressentent tout). Les activités sont au point mort car on essaie d'en faire entre chaque brève accalmie et ce n'est pas évident. Les lectures, les comptines, tout se fait dans les cris et il est difficile de s'entendre sur un moment calme.

Les sorties se font brèves car dans les cris cela dérange tout le monde, le regard des gens est lourd... A la maison l'ambiance est difficile, j'ai un stress constant et quotidien avec la peur que les résidants autours de nous pensent que je fais du mal aux enfants. 

J'ai également mis ma fille à la garderie du soir, et cela m'a brisé le coeur. J'ai débuté ce métier pour allier vie de famille et travail ( Rapelle toi les clichés sur les assmats juste ici ) et encore une preuve que cela est tous sauf le cas par moment. Mais c'est un meilleur choix pour elle, pas envie qu'elle subisse elle aussi tout cela en rentrant de l'école, cumulé à sa fatigue. Et puis le regard de tous les parents à l'école lundi soir (entre la pitié et la compassion j'imagine) m'a un peu soûlé. 

Mon mari a décidé de ne plus rentré le midi pour manger car il ne supporte pas tous ces pleurs et tout cela accumulé fait que je me sens très isolée. Le fait de ne pas réussir à trouver une solution à la souffrance de ce petit être est déprimant pour moi et pour les autres enfants. 

J'essaie de me raccrocher à chaque évolution positive, chaque jour. Mais depuis trois semaines, j'ai l'impression de faire un pas en avant un jour, et deux en arrière le lendemain. Donc en plus de la patience, il faut de bonnes épaules solides. Et à moins de ne pas avoir de coeur, vivre la souffrance d'un petit être nous fait bien souvent à nous aussi, terminer la soirée en larmes. 

Ma formation "langue des signes" est un peu sur le côté pour l'instant, j'avoue qu'une fois la journée terminée, j'ai plus envie de décrocher un peu pour le moment. 

Voilà pour les nouvelles de ces dernières semaines, pas très habituelles sur ce blog c'est vrai, je préfère en général ne parler que des bons moments mais je veux aussi rester transparente sur mon métier, qui n'est pas toujours un monde de bisounours ;)

En attendant je te laisse avec quelques photos de nos derniers jours, l'arrivée de S, 9 mois et de E, 2 ans, deux petites filles pleine d'énergie et super rigolotes, le -plus que triste- départ de ma grande M pour l'école et le -presque quatre pattes- de R plus determinée que jamais.

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Jhu

Sans titre 65

Sans titre 67

 

 

 

 

 

 

 

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